Si l’importance du
rapport de la vie d’un homme à son œuvre est quelquefois mise en doute, elle ne
saurait l’être pour la singularité de Sophocle. Sa vie seule presque coïncide
avec le début et la fin de l’âge d’or, comme si elle et les œuvres qui la
jalonnent fussent sa métonymie. Né à Colone vers 495 avant notre ère, il
s’éteint en 406, un peu avant la défaite de sa patrie contre la Sparte d’Agis
et de Pausanias.
Il est, avec Eschyle et Euripide, l’un des
trois grands tragiques grecs. C’est lui qui instaura le troisième acteur —
Eschyle avait déjà donné l’importance au discours avec deux acteurs (Aristote, Poétique, IV).
Poète du sublime et de la faiblesse de l’homme,
il nous en est parvenu sept pièces, sur plus d’une centaine : l’Ajax (vers 450), Antigone (vers 442), Œdipe
roi (après 430), Electre (vers
425), les Trachiniennes (entre 420 et
410), Philoctète (409) et Œdipe à Colone, représentée en 401.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire