Châteaubriand


François-René de Châteaubriand est né en 1768 à Saint-Malo, où il passe une enfance oisive. Il fera sa scolarité aux collèges de Dol, de Rennes et de Dinan. Après avoir voulu se présenter au concours de garde de la marine, il songe à devenir prêtre. En 1786, il part pour Cambrai, au régiment de Navarre.
En 1791, il voyage en Amérique, où il visitera la côte Est, des chutes du Niagara au Tennessee. Revenu en 1792 à Saint-Malo, il se marie et rejoint l’armée des émigrés pour combattre les armées de la République. Blessé à Thionville, il parvient à gagner Jersey puis ira à Londres, où il restera jusqu’à 1800. Entretemps, son frère et sa belle-sœur sont guillotinés à Paris.
De retour en France, il débute vraiment sa carrière littéraire, avec Atala (1801), suivi du Génie du christianisme (1802).
Nommé secrétaire de légation à Rome, il voyagera en Italie en 1803. En 1804, de retour à Paris, il prépare les Martyrs de Dioclétien et voyagera, pour y chercher les images, en Orient (1806) ; le livre paraîtra en 1809, alors qu’il commence les Mémoires, et l’Itinéraire deux années plus tard.
Dès la Restauration, il sera nommé ministre d’Etat. Après le meurtre du duc de Berry (1820), il ira brièvement remplir les fonctions d’ambassadeur à Berlin, puis à Londres (1821-1822). Nommé ministre des Affaires étrangères, un désaccord avec le Premier ministre M. de Villèle le fera congédier. En 1828, il sera ambassadeur auprès du Saint-Siège, mais après la Révolution de 1830, il rompt définitivement avec la politique et se retirera pour achever ses Mémoires, qui seront publiés une année après sa mort, survenue en 1848, à la veille d’un demi-siècle de bouleversements.


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