du Bellay


Joachim du Bellay est né à Liré, en Anjou, vers 1522. A l’âge de dix ans, il perd ses parents et sera élevé par son frère ainé, René. Vers 1545, il part faire son droit à Poitiers, et commence à cajoler celle qui « dès son enfance avait guidé le cours de son plaisir », la Muse. Le poète angevin y rencontrera Jacques Peletier et Ronsard, avec lesquels il partira, en 1547, à Paris, au collège Coqueret.
Initiés au grec et aux humanités en général par leur professeur Dorat, voilà que dix ans après l’édit qui a fait du français la langue des tribunaux (Villers-Cotterêts, 1539) les poètes se retrouvent dans l’effervescence de l’Humanisme, tirée encore par un latin qui domine les œuvres d’esprit. Il entre, en 1549, dans la littérature qui l’immortalise, avec Défense et illustration de la langue française et L’Olive, l’exemple de celle-là.

Alors s’engage la bataille, avec la Pléiade, entre traduction, imitation des anciens et la volonté de faire de la langue française une pareille, immortelle, bataille qui aura tant déterminé la Querelle des Anciens et des Modernes, plus d’un siècle plus tard.

En 1553, le poète s’en va à Rome, où il restera jusqu’en 1557, et il témoignera de la beauté des ruines et statues sorties de terre, bientôt, lors de son retour en France, y faisant paraître les Jeux rustiques, les Regrets et les Antiquités de Rome. Il meurt trois ans plus tard.


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